Patrimoine A Découvrir

L’église Notre Dame de l’Assomption date du XIIIème siècle

  Notre église dont les premières pierres furent posées vers le XIIème et XIIIème siècle, a eu probablement des transformations au fil des siècles ainsi que beaucoup de dégâts pendant les guerres de religion et la révolution. Avant 1789, le presbytère se trouvait de l’autre côté de l’église, dans la vieille maison du jardin de Mme Maudet. En face, la porte qui y accédait, a été bouchée. La maison de Mr Roger Moreau ( 2 rue du Puits Bernier) faisait partie du même corps de bâtiment. Il y avait un baptistère où l’on baptisait comme au début du Moyen-Âge. Il y avait comme une sorte de cuir et sur le fronton de l’entrée, face à la porte bouchée de l’église, une inscription datée de 1620. Lors des réparations de transformation du bâtiment, tout a été rasé et enfoui. Dommage !

  La sacristie actuelle qui se trouve du côté de la place de l’église, n’existait pas à l’origine. Elle doit avoir été construite au milieu du XIXème siècle. Dans les archives communales, il est mentionné que le bâtiment devait être étroit afin de ne pas prendre trop de  place. En effet, jusqu’en 1914, il y avait des foires très importantes avec beaucoup de bétail. La petite place, rue de l’église, était le champ de foire au petits cochons. Il y avait de nombreux cafés et commerces. Avant la Révolution de 1789, le cimetière entourait pratiquement l’église. Lors de différents travaux, il fut trouvé des ossements dans la sacristie en installant le chauffage ou devant le cabinet médical en creusant des tranchées pour le service d’eau. On en a trouvé également à l’entrée de la grande porte en restaurant le parvis.Une grande partie de la place actuelle était en cimetière (jusqu’en 1970). La terre fut enlevée vers le milieu du XIXème siècle. On ignore la date quand le cimetière a été repoussé plus haut.

 
SON STYLEEglise face sud

   L’église de Monsireigne à nef unique, a connu plusieurs campagnes de construction. De style roman, l’Église primitive devait ressembler à celle de Chavagnes-les-Redoux comme dans cette dernière, le portail, l’arcade qui séparent la nef du chœur, la nef du chœur lui-même sont du XIIIe siècle.

   La nef est une reconstruction à mur uni sans style, faite après les guerres de religion. Son portail se compose de trois archivoltes plates, concentriques, légèrement en retrait l’une sur l’autre, reposant sur des pieds droits, semblables, sans tailloir.

   Un cordon orné de dents de scie en forme l’extérieur.

 

Eglise intérieur

 

Eglise face ouest

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Le chœur de style roman en transition avec le gothique est composée de deux travées, éclairé par des baies en plein cintre et par une baie d’axe en ogive, est couvert par une voûte en berceau brisé (XIIème ?). Chaque travée a deux fenêtres, les deux premières sont primitives, les autres modernes.
  • La nef, relativement large, éclairée par des baies en ogive disposées sur sa façade sud, est couverte par un plafond plâtre sur lattis.
  • Le chevet est plat.
  • La façade ouest est cernée par deux contreforts, l’un circulaire et l’autre à base carrée.
  • Le clocher, œuvre grossière, qui date peut-être de la première reconstruction, est large et écrasé. La cloche : Marie-Victoire, a été changée le dimanche 4 juin 1989.
  • La sacristie a probablement été construite à la fin du XIXème siècle sur la façade sud du chœur.
  • Sur les façades, on remarque les différentes campagnes de construction en analysant la forme des baies et les différents matériaux de construction.
  • Les maçonneries du portail d’entrée de style roman  présentent quelques vestiges de moulures intéressants. Ils ont été réparés récemment (2016) en mortier clair, à priori à base de chaux.

 

Quelle est la signification du vitrail au fond du chœur ?choeur-eglise

 

 Eglise : l’entretien en quelques dates …

  • 1955 (environ) : Le plafond de la nef est réalisé en plâtre sur lattis.
  • 1957-1960 : Couverture, (Giraud Jean-Marie, maçon à Monsireigne), zinguerie (Ets Rousseau Joseph, la Flocellière), charpente menuiserie (Ent. Enfrein, Monsireigne), électricité (Ent. Lemoine, Mouilleron-en-Pareds), plâtrerie (Godard Pouzauges), Vitraux (Aimé Lafay, Petit-Bourg, les Herbiers).
  • 1970 : Septembre. Réfection de la couverture : grande nef, chœur, sacristie. Rangement des tuiles et remise de lattes en mauvais état. Travaux effectués par l’entreprise GIRAUD Jean-Marie de Monsireigne. Chauffage : Henri Ducept, la Châtaigneraie. Electricité : entreprise Mouchard, le Boupère) et réparation mur de la sacristie par l’entreprise Giraud.
  • 1976 : Installation de l’horloge, électrification des 2 cloches par l’entreprise Lussault de Tiffauges.
  • Couverture de l’ensemble effectuée par l’entreprise GIRAUD Bernard de Monsireigne. Charpente : Enfrein Robert, Monsireigne, Zinguerie : Chaigneau Jacques, Chavagnes-les-Redoux.
  • 1989 : En juin, changement de la cloche appelée : Marie-Victoire.
  • 1991 : Installation d’un nouvel orgue.

    Le nouveau coq (à gauche) installé en mars 2005.

  • 2000 : Carrelage moderne de la nef par l’entreprise Gaborit Gilles, Monsireigne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • 2017 : Novembre-Décembre : Couverture avec des tuiles mécaniques de type canal S : grande nef, chœur, sacristie, clocher. Travaux effectués par l’entreprise de maçonnerie Jacques ORGERIT de Saint-Prouant.

Urbanisme: quelques histoires de … maisons.

   La plus ancienne maison de Monsireigne est certainement celle du docteur Loyau, vieille maison comportant des fenêtres à meneaux, sur la gauche, en entrant dans le bourg par la rocade (rue du Puits Bernier). Cette famille venue de Saint-Paul-en-Pareds, l’habitait depuis la fin du XVIème siècle. Elle a par la suite habité le logis de la Baudonnière, grande maison route des Salinières.

  Le 15 mai 1646, est célébré à la Baudonnière, le mariage de Pierre Loyau, sieur de la Bouillaterie, avec Jeanne Vinet, dame de la Baudonnière, fille de Jean Vinet, sieur de la Sannelière. Il semble que les Loyau soient devenus propriétaires de la Baudonnière à la suite d’un mariage. Une partie d ecette famille a émigré en Hollande pour conserver sa foi au moment des guerres de religion. Il existe des lettres venant d’Hollande au Musée du Bois-Tiffrais. La maison a certainement souffert des différents conflits, puisque reconstruite en 1716, selon une inscription en haut de la porte d’entrée portant la date et le nom de « Jean LOYAU, protestant ».

   A la Sannelière habitaient des Masson qui ont émigré pour certains. Souvent les familles laissaient un représentant pour gérer le domaine en leur absence. Cette personne faisait semblant d’abjurer pour avoir la paix car il pensait que cette situation ne durerait pas. C’était sans compter avec Louis XIV et surtout son terrible Louvois.